Gagnants des bourses d'études 2021

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Dhruv Sharma, Université McMaster 

Titre du projet : Études sur le pronostic et les biomarqueurs du psoriasis et de l’arthrite (rhumatisme) psoriasique

Superviseur principal 

Dr Vinod Chandran
Université de Toronto 

Toronto Western Hospital, University Health Network 

Institution de recherche

Toronto Psoriatic Disease Research Program, Toronto Western Hospital

Résumé simplifié

Le psoriasis est une maladie inflammatoire relativement courante qui touche plus d’un million de personnes au Canada et environ 125 millions de personnes dans le monde. Chez environ 25 % des personnes atteintes de psoriasis, une arthrite inflammatoire connue sous le nom d’arthrite psoriasique (APs) se développe et se caractérise par une réduction de la qualité de vie et de la capacité fonctionnelle.

L’arthrite psoriasique est sous-diagnostiquée; un diagnostic et un traitement précoces des personnes atteintes sont essentiels pour prévenir les lésions articulaires. Alors que les méthodes de traitement actuelles, comme les anti-TNF et autres thérapies biologiques, se concentrent sur la diminution des symptômes et préserver la structure articulaire, l’identification des personnes qui sont atteintes d’un psoriasis actif et qui nécessitent donc un tel traitement peut s’avérer difficile. La découverte des marqueurs sanguins qui mesurent avec précision l’activité de la maladie est nécessaire pour mieux gérer celle-ci.

Ce projet de recherche vise à déterminer si les marqueurs sanguins liés aux acides gras sont associés à l’activité de l’APs. L’étude pourrait conduire à la découverte de marqueurs sanguins permettant de mesurer avec précision l’activité de cette maladie souvent invalidante et de mieux traiter les personnes qui en sont atteintes.

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Farhan Mahmood, Université d’Ottawa

Titre du projet : Un essai clinique évaluant l’efficacité du cannabis topique pour le traitement du psoriasis

Superviseur principal 

Mark G. Kirchhof, MD, PhD, FRCPC 

Université d’Ottawa

L’Hôpital d’Ottawa

Institution de recherche

L’Hôpital d’Ottawa

Faculté de médecine, Université d’Ottawa, Ottawa, ON 

Résumé simplifié

Le psoriasis est une affection cutanée inflammatoire courante qui touche plus de 125 millions de personnes dans le monde. Le psoriasis se traduit souvent par une peau en relief, rouge, squameuse et qui démange. Il augmente également le risque de développer d’autres comorbidités dévastatrices pour la santé, comme l’arthrite (rhumatisme) psoriasique, des infections et des maladies cardiaques. Bien qu’il n’existe pas de cure, des thérapies sont utilisées pour traiter les symptômes. 

Les traitements courants comprennent des thérapies topiques comme les corticostéroïdes, la photothérapie et les médicaments systémiques. Cependant, plusieurs de ces options se traduisent par une faible satisfaction des personnes traitées et des effets indésirables, en plus du changement fréquent de traitement en raison de l’hétérogénéité des lésions psoriasiques chez les personnes atteintes. Il en découle que des personnes ne sont pas traitées et que leur qualité de vie est altérée. L’amélioration ou l’augmentation des options de traitement qui soient également économiques pourraient être très bénéfiques pour la gestion de la maladie, la qualité de vie et les soins du psoriasis. 

Récemment, il a été démontré que le cannabis topique, une thérapie accessible et économique, traite efficacement avec un minimum d’effets indésirables les troubles dermatologiques, dont le psoriasis. Les cannabinoïdes sont déjà autorisés aux États-Unis et ils sont déjà recommandés pour diverses affections cutanées aux patientes et patients par environ 14 % des dermatologues américains. Plusieurs études convaincantes ont également confirmé les propriétés antiprurigineuses, anti-inflammatoires et anti-prolifératives des cannabinoïdes. 

Notre essai clinique de phase IV, randomisé, à double insu, contre placebo, vise à déterminer l’efficacité et la sécurité du cannabis topique pour traiter les personnes atteintes de psoriasis. Nos résultats amélioreront les soins dermatologiques en apportant des preuves supplémentaires pour appuyer l’utilisation du cannabis topique pour traiter le psoriasis et améliorer la qualité de vie. Les résultats de cette étude guideront également l’élaboration de directives pour une utilisation appropriée du cannabis topique dans le traitement du psoriasis. 

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Nadia Kashetsky, Université Memorial

Titre du projet : Évaluation de l’efficacité et de l’innocuité des doses cumulatives de photothérapie par ultraviolets-B à bande étroite : une étude de cohorte rétrospective au Vancouver Skin Care Center 

Superviseur principal

Dr Sunil Kalia

Université de la Colombie-Britannique

Vancouver Skin Care Centre, Psoriasis & Phototherapy Clinic

Institution de recherche

Vancouver Skin Care Centre

Vancouver, C.-B.

Résumé simplifié

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau à médiation immunologique qui se caractérise par des plaques rouges bien définies recouvertes de squames argentées, dont la gravité varie de quelques plaques à une atteinte de tout le corps. Le psoriasis touche plus d’un million de Canadiens et peut avoir un impact négatif sur la qualité de vie. Comme la cause du psoriasis n’est pas claire, les options de traitement se concentrent sur la lutte contre les symptômes aigus.

Bien qu’au cours de la dernière décennie de nouveaux traitements ont permis de diversifier les options thérapeutiques pour le psoriasis, la photothérapie (l’utilisation de la lumière et du traitement au laser) reste une option thérapeutique efficace et à action rapide. En fait, plus de 5 000 personnes atteintes de psoriasis sont traitées par photothérapie chaque année en Colombie-Britannique. Les avantages de la photothérapie sont, entre autres, une grande efficacité, l’absence d’effets secondaires systémiques, d’interactions médicamenteuses et de surveillance en laboratoire; elle est aussi d’un coût faible et sécuritaire pour les enfants et les femmes enceintes. L’ultraviolet B (UVB) à bande étroite est le type de photothérapie privilégié pour le traitement du psoriasis modéré à grave en raison de son profil d’innocuité élevé et de sa capacité à atteindre des taux élevés d’élimination des plaques. Cependant, ses méthodes d’administration varient considérablement pour ce qui est de la dose cumulative. À l’heure actuelle, la dose cumulative la plus faible de photothérapie UVB à bande étroite pour contrôler le psoriasis modéré à grave n’a pas encore été déterminée.

Par conséquent, notre étude vise à déterminer la dose cumulative la plus faible de photothérapie UVB à bande étroite nécessaire pour faire disparaître le psoriasis modéré à grave, tel que mesuré par l’indice PASI (Psoriasis Area and Severity Index [indice de gravité et de surface cutanée]), tout en limitant les effets indésirables. Les résultats de cette étude seront utilisés pour faire progresser les connaissances sur les maladies psoriasiques en : 

  1. guidant directement les médecins vers la prescription du régime le plus efficace de phytothérapie UVB à bande étroite;
  2. informant les directives de pratique clinique;
  3. optimisant les ressources de soins de santé;
  4. améliorant ultimement la qualité de vie des patientes et patients.
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Yuliya Lytvyn, Université de Toronto

Titre du projet : Le traitement par risankizumab est-il efficace et sûr chez les personnes atteintes de psoriasis en plaques modéré à grave qui ont été traitées sans succès par le guselkumab? Une étude rétrospective menée à l’Université de Toronto

Superviseur principal

Dr Jensen Yeung

Université de Toronto

Sunnybrook Health Sciences Centre 

Institution de recherche

Sunnybrook Health Sciences Centre

Toronto, ON

Résumé simplifié

Plus de 125 millions de personnes dans le monde vivent avec le psoriasis, et 90 % d’entre elles souffrent de psoriasis en plaques. L’inflammation cutanée auto-immune chronique augmente le risque de développer des comorbidités invalidantes comme l’arthrite (rhumatisme) psoriasique, des infections, des cancers et des maladies cardiométaboliques.

Il n’existe malheureusement pas de cure, mais des thérapies sont disponibles pour traiter les symptômes. En raison d’une grande hétérogénéité entre les personnes atteintes, tous les traitements ne sont pas efficaces de manière uniforme, ce qui entraîne souvent un cycle frustrant d’essais et d’erreurs de médicaments. La présentation physique de la maladie, associée aux nombreuses visites chez le médecin, a des effets néfastes sur la qualité de vie de la personne atteinte, son bien-être psychologique, sa santé mentale et sa productivité au travail. Il est donc nécessaire de trouver des options thérapeutiques sûres et efficaces à long terme pour éviter les comorbidités médicales et psychologiques chez les personnes vivant avec le psoriasis.

La découverte du rôle dominant des cytokines IL-23A dans le processus inflammatoire du psoriasis a conduit au développement de deux nouvelles thérapies biologiques très efficaces qui cible l’IL-23A : le guselkumab et ensuite le risankizumab. Les études de phase 3 achevées indiquent qu’environ 50 % des personnes atteintes de psoriasis qui prennent du guselkumab obtiennent une élimination des lésions psoriasiques de la peau dans l’année qui suit le traitement et c’est dans les deux ans pour 78 à 81 % des personnes traitées avec le risankizumab. Le changement de traitement biologique au sein d’une même classe s’est avéré être efficace pour d’autres produits biologiques. De plus, dans la pratique réelle, les patientes et patients peuvent présenter une maladie plus difficile à gérer que dans les essais cliniques, où les personnes présentant des défis médicaux sont souvent exclues. Par conséquent, l’objectif de cette étude est de mesurer l’innocuité et l’efficacité du risankizumab chez les personnes atteintes de psoriasis qui ont été précédemment traités sans succès avec le guselkumab dans la pratique clinique réelle.

L’objectif ultime est de guider les médecins dans la prescription des inhibiteurs de l’IL-23A et dans le suivi des réponses à ces médicaments. Ceci pourrait aider les patientes et patients à réduire le coût de médicaments inefficaces, à augmenter leur productivité, à améliorer leur qualité de vie et à diminuer le risque de développer des comorbidités redoutables. 

L'ACPP est très reconnaissante pour le soutien de nos sponsors 2021, sans lesquels ces bourses d'études ne seraient pas possibles.

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